𝘐𝘭 𝘺 𝘢 𝘥𝘪𝘹 𝘢𝘯𝘴 : 𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘱𝘳𝘪𝘴𝘦 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘳𝘦𝘱𝘳𝘪𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘭’𝘦𝘯𝘵𝘳𝘢𝘪𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘭𝘶𝘯𝘥𝘪 1𝘦𝘳 𝘫𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘵 2013, 𝘰ù 𝘭𝘦 𝘊𝘚𝘚𝘈 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘵𝘦 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 9 𝘫𝘰𝘶𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘧𝘦𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘭𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘴𝘰𝘯 𝘦𝘧𝘧𝘦𝘤𝘵𝘪𝘧 (𝘥𝘰𝘯𝘵 𝘢𝘶𝘤𝘶𝘯 𝘨𝘢𝘳𝘥𝘪𝘦𝘯), 𝘯𝘪 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘢𝘪𝘯𝘦𝘶𝘳… (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘊𝘭𝘢𝘶𝘥𝘦 𝘓𝘢𝘮𝘣𝘦𝘳𝘵)

Prologue :

Le CSSA et ses supporters ont vécu un été 2023 éprouvant pour leurs nerfs, injuste dans son déroulement, et cruel dans son dénouement !
On prête à Karl Marx cette citation : « L’histoire ne se répète pas, elle bégaie »… 
Dans le cas sedanais, en 122 années d’existences (depuis mars 1901), le club de football de Sedan a connu pendant environ la moitié de sa vie sportive des soucis financiers.
Les périodes de la préhistoire (1901-1914) et de la protohistoire (1919-1939) du football sedanais sont marquées par un train de vie extrêmement modeste dans les championnats départementaux et amateurs que fréquententl’U.A.S/U.A.S.T. A titre d’exemple, La Dépêche des Ardennes nous apprend que le Racing Club Sedanais touche 100 anciens francs de subvention annuelle de la part de la municipalité (1/12/1912).
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’anecdote (romanesque au demeurant) est bien connue : L’inamovible André Trubert, dit le « Père Trubert », joueur dans toutes les équipes sedanaises d’avant la Grande Guerre(du Cricket Club Sedanais au Racing Club Sedanais en passant par l’Hirondelle Sedanaise), membre fondateur de l’U.A.S en 1919, rédacteur du Sedan-Sports, trésorier, cherche donc à remplir les maigres caisses du club : Lucien et Maurice Laurant, à la tête d’une performante entreprise de textile, se montrent si généreux qu’ils intègrent, dès le 15 juillet 1946, le comité de l’UAST. S’en suivent les années glorieuses de l’après-guerre pendant lesquelles le triumvirat composé des frères Laurant et de Louis Dugauguezavait mis au point un système de fonctionnement couplant le statut des « footballeurs ouvriers » (partageant leur temps entre le terrain de football et l’usine) avec celui de club formateur et révélateur de jeunes talents. 
Les années 1960 voient les premiers nuages assombrir les finances du club.
La décennie suivante – les années 1970 - avec le déclin démographique amorcée de la ville de Sedan (passant de 25000 à 16000 habitants aujourd’hui) et les débuts de la crise industrielle et économique, n’a fait que confirmer les difficultés pour une petite ville de survivre dans l’univers professionnel footballistique des grandes métropoles françaises. A Sedan, le taux de chômage est élevé, et la part des habitants non imposables majoritaire. Le déclin de son club de foot semble inexorable (1).
La revue Arduinna en titrant son dossier « Sedan : Un problème de gros sous » ? (n°1, décembre 1979) ne résume-t-elle pas clairement le souci récurrent de Sedan dans le monde du foot professionnel ? Ses problèmes pécuniaires renvoient également au célèbre adage, attribué à Cicéron, « l’argent est le nerf de la guerre » continuée par d’autres moyens, ici le football (Pierre BourgeadeLe football, c’est la guerre poursuivie par d’autres moyens1981).

Regardons en arrière à travers 9 instants douloureux ! Plongeons-nous dans les profondeurs de l’histoire sedanaise, remontons le temps, avec 60 ans de crises financières où le club a failli disparaitre plus d’une fois…

(1) Lire à ce sujet : Marc Barreaud, « La défaite dans le sport à travers la chute du club de football de Sedan » (La défaitecentre ARPEGE, Presses universitaires de Reims, 1994).

1) 1962, première fusion envisagée :

Un an après sa seconde victoire en Coupe de France et sa confrontation européenne contre l’Atlético de Madrid, l’UAST finit brillamment cinquième du championnat de D1. Mais les frères Laurant sont déjà inquiets pour les finances du club. Les salaires des joueurs ont justement augmenté suite aux belles performances sur les terrains. Les affluences au stade ne sont pas assez copieuses (6000 spectateurs de moyenne cette saison-làpour y faire face. Les dirigeants demandent une subvention exceptionnelle à la mairie. Plus exactement une avance, de l’ordre de… 72000 nouveaux francs (un peu plus de 10000 euros actuels). Refusé pour 4 malheureuses voix manquantesLa majorité des élus sedanais fait remarquer que l’UAST est une «entreprise commerciale capitalistique » dirigée par le patronat du textile… Jusqu’aux années 1980, cette politisation du débat sportif entraine que les collectivités locales refuseront toute subvention publique au club de foot.
En conséquence, La Voix du Nord annonce une fusion avec… Lille (qui joue en D2) sous l’appellation de « l’Union Sportive Flandre-Ardennes », habillée de maillots rouges avec des parements bleus et blancs ! Un seul match sur trois se jouerait à Albeau !
Face à cette mauvaise surprise, le collectif de supporters « Allez Sedan » lance un appel au peuple vert et rouge pour combler le déficit ! On ne veut pas voir disparaitre le foot à Sedan où plus d’un million de spectateurs se sont rendus dans le vénérable temple d’Albeau depuis 1953 (et l’instauration du professionnalisme dans la cité de Turenne). L’UAST reste l’UAST ! Et la saison suivante (année 1962/1963) sera l’une des plus fastueuses de l’histoire du club, le « Grand Sedan » échouant de peu à réussir un incroyable doublé Coupe/Championnat !

Dans une tribune rédigée pour Miroir du Football  (édition de septembre 1962), Maurice Laurant s’inquiète des conséquences économiques et sportives de la nouvelle loi votée par l’assemblée de la Ligue. Jusqu’à présent, les recettes de billetterie étaient divisées par deux entre le club qui reçoit et le club reçu. C’est dorénavant fini ! Une équipe, comme Sedan qui était alors au sommet de son art footballistique, et par conséquent attirait un public nombreux à l’extérieur, est le grand perdant de cette réforme : « Supprimer le partage des recettes permettra l’épanouissement du football dans les grandes villes ; les grandes équipes doivent appartenir aux centres à population dense »… L’existence matérielle des clubs dans des villes moyennes est remise en cause…

2) 1966, première fusion adoptée :

Un an après la finale perdue (ou volée) par les « Gamins » de ‘’Monsieur Louis’’, l’UAST se (re)trouve encore dans une situation financière laborieuse : A la fin de la saison 1965/1966, il vient à manquer jusqu’à 30 millions (en anciens francs) dans les caisses du club (70 millions de dépenses annuelles pour environ 40 millions de recettes). Des affluences trop maigres (5000 spectateurs de moyenne), et une subvention municipale inexistante font que les dirigeants sedanais doivent donner systématiquement leur caution bancaire, malgré l’habileté de leur gestionCertes l’expansion des Draperies Sedanaises correspond à l’ascension du club. Mais, même, la vente des meilleurs joueurs ne parvient pas toujours à combler le déficit.
C’est alors que l’improbable se produit, à savoir une fusion contre-nature qui parait tout de suite vouée à l’échec, mais qui tiendra pourtant pendant 4 années : Le « petit » Sedan s’allie avec le « grand » Racing-Paris qui dort en D2. Comme l’a écrit Yanny Hureaux dans le Défi de Sedan (publié dans le journal L’Ardennais en 1972), « Paris mendie Sedan » ! Le club de la capitale vient chercher la renommée de l’UAST et son capital joueurs. Ici aussi, un seul match sur trois devait se jouer dans les Ardennes. Heureusement la Ligue refuse cette alternance, et toutes les rencontres du Racing Club Paris-Sedan (R.C.P.S 1966-1970) se joueront à Emile Albeau, plutôt qu’au Parc des Princes ! Sedan reste Sedan, avec son courage, son état d’esprit et son ardeur sur cette terre d’Ardenne !
Mais indéniablement, un désamour s’opère. Pendant cette parenthèse sedano-parisienne de 4 saisons, le public se rend moins au stade. Pourtant, les résultats sont corrects, voire excellents. Par exemple, le RCPS termine 3ème de D1 en 1970, sans doute, son « chant du cygne » (Légendes du FootSedan, la sueur et la gloire, 2001). Mais on note une perte énorme de 20000 spectateurs par saison !
Pour la première fois depuis 1946 (date de leur arrivée au club grâce au ‘’Père Trubert’’), Maurice et Lucien Laurant ont pris une décision impopulaire dont les supporters leur tiendront rigueur !

𝘓𝘦𝘴 𝘣𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳𝘰𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘢 𝘧𝘶𝘴𝘪𝘰𝘯 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘗𝘢𝘳𝘪𝘴 𝘧𝘭𝘦𝘶𝘳𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘶 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘥𝘦 𝘭’𝘢𝘯𝘯é𝘦 1970 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘵𝘳𝘢𝘷é𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘴𝘵𝘢𝘥𝘦 𝘈𝘭𝘣𝘦𝘢𝘶.
𝘓𝘦𝘴 𝘣𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳𝘰𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘢 𝘧𝘶𝘴𝘪𝘰𝘯 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘗𝘢𝘳𝘪𝘴 𝘧𝘭𝘦𝘶𝘳𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘶 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘥𝘦 𝘭’𝘢𝘯𝘯é𝘦 1970 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘵𝘳𝘢𝘷é𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘴𝘵𝘢𝘥𝘦 𝘈𝘭𝘣𝘦𝘢𝘶.
Et la presse nationale sportive n’est pas forcément plus tendre, s’interrogeant sur l’avenir du football à Sedan 
Des éditos de l’hebdomadaire France-Football sont explicites : « Qu’est-ce qui ne va pas à Sedan ? » (Pierre Courtois, 14/06/1966) ; « Le mariage du sanglier et du pingouin » (Jacques Ferran, 14/06/1966) ; « Vous ne connaissez pas la dernière ! » (Max Urbini, 5/07/1966) ; Ou encore « Sauver Sedan » (Roger Chabaud, 5/07/1966).
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘌𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦, 𝘥𝘶 22 𝘴𝘦𝘱𝘵𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 1966
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘌𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦, 𝘥𝘶 22 𝘴𝘦𝘱𝘵𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 1966
3) 1970, la naissance du CSSA :
𝘔𝘢𝘯𝘤𝘩𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘔𝘪𝘳𝘰𝘪𝘳 𝘥𝘶 𝘍𝘰𝘰𝘵𝘣𝘢𝘭𝘭  (𝘯° 129, 𝘢𝘷𝘳𝘪𝘭 1970).
𝘔𝘢𝘯𝘤𝘩𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘔𝘪𝘳𝘰𝘪𝘳 𝘥𝘶 𝘍𝘰𝘰𝘵𝘣𝘢𝘭𝘭 (𝘯° 129, 𝘢𝘷𝘳𝘪𝘭 1970).
En 1969, le contrat à temps est créé pour les joueurs professionnels. Dans la suite du mouvement social de Mai-68, les joueurs de foot ne sont plus attachés à leur club d’origine jusqu’à 35 ans. C’est la fin du contrat à vie. Ils sont désormais libres à la fin de leur contrat (en moyenne entre un et cinq ans). Cette guerre de libération des professionnels est une catastrophe pour Sedan. L’UAST/RCPS essayait d’équilibrer son budget annuel en vendant ses meilleurs éléments. Cette nouvelle donne économique va lui compliquer la tâche, et se rajoute à la disparition du partage des recettes, décidée en 1962.
Le club sedanais va-t-il finir par être totalement absorbé par Paris ? NON.
Le club de supporters « Allez Sedan » lance un SOS dans la presse locale. Plus de 5000 d’entre-deux s’engagent par écrit à verser une somme d’argent chaque année pour aider le club tant qu’il    jouera en D185% des souscripteurs sont des Ardennais n’habitant pas à Sedan. Des clubs « Allez Sedan » se constituent dans tout le département, à Charleville, Givet, Revin, Carignan, Rocroi, Rethel… De plus, pour la première fois, le Conseil Général vote une subvention de 15 millions d’anciens francs. Sedan reste à Sedan, et plus que jamais, est ardennais. Pour remercier les nombreuses manifestations envers les « Vert et Rouge », ce 12 juin 1970, le club va être rebaptisé :
Le Club Sportif Sedan-Ardennes est né !
𝘓’𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭 𝘭𝘢𝘯𝘤é 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘭𝘭𝘦𝘤𝘵𝘪𝘧 « 𝘈𝘭𝘭𝘦𝘻 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯 » 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘭𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯𝘢𝘭 𝘭𝘰𝘤𝘢𝘭 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘯 𝘢𝘷𝘳𝘪𝘭 1970.
𝘓’𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭 𝘭𝘢𝘯𝘤é 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘭𝘭𝘦𝘤𝘵𝘪𝘧 « 𝘈𝘭𝘭𝘦𝘻 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯 » 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘭𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯𝘢𝘭 𝘭𝘰𝘤𝘢𝘭 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘯 𝘢𝘷𝘳𝘪𝘭 1970.
𝘛𝘳è𝘴 𝘷𝘪𝘵𝘦, 𝘭𝘦𝘴 𝘫𝘦𝘶𝘯𝘦𝘴 𝘴𝘶𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳𝘴 𝘤𝘳é𝘦𝘯𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘣𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳𝘰𝘭𝘦 (𝘱𝘳𝘦𝘴𝘲𝘶𝘦) 𝘮𝘪𝘴𝘦 à 𝘫𝘰𝘶𝘳 !
𝘛𝘳è𝘴 𝘷𝘪𝘵𝘦, 𝘭𝘦𝘴 𝘫𝘦𝘶𝘯𝘦𝘴 𝘴𝘶𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳𝘴 𝘤𝘳é𝘦𝘯𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘣𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳𝘰𝘭𝘦 (𝘱𝘳𝘦𝘴𝘲𝘶𝘦) 𝘮𝘪𝘴𝘦 à 𝘫𝘰𝘶𝘳 !
4) 1974, une nouvelle (et dernière ?) fusion :

En 1972, quand le CSSA réintègre la D1, la municipalité de gauche refuse une fois de plus toute subvention à son équipe de football, arguant que le stade et la taxe-spectacle sont payés par la mairie.
Au printemps 1974, le CSSA quitte la Première division en finissant à la dernière place du classement, et rentre alors dans son Moyen-Age footballistique (1975-1999). Comme un symbole, le mythique entraineur sedanais Louis Dugauguez abandonne ses fonctions. Lors de cette ultime saison au sein de l’élite, un peu moins de 100 000 spectateurs ont franchi les colonnes du stade Albeau. Dans le bilan de saison, le journaliste local Daniel Ferrières réaffirme que « dans le monde d’argent du football, Sedan est de plus en plus perdu » (L’Ardennais29/05/1974). Dorénavant, le moindre joueur demande plusieurs millions d’anciens francs pour signer un contrat pro… Sedan est condamné à réaliser des exploits en Coupe de France pour résister dans ce fric-football… Ou à vendre ses meilleurs joueurs : Mustapha Dalheb est recruté par le jeune PSG pour la somme record à l’époque d’unmillion et demi de nouveaux francs…
Pour continuer d’exister, Sedan fusionne – logiquement cette fois - avec Mouzon (également en proie à des difficultés économiques), devenant ainsi le CSSMA dont le trait d’union est Christian Perrin ! Cette nouvelle alliance en dit long sur la – calamiteuse - situation financière du club et par conséquent sur l’ampleur de ses ambitions. Il s’agit simplement à présent de se maintenir, et non plus de rêver d’être en haut de l’affiche… Dans les Ardennes, l’industrie textile ne tourne plus guère, et les Draperies sont également frappées de plein fouet par la crise économique.
Un an plus tard, les trois frères Laurant (Lucien, Maurice et Jean-Claude), critiqués, voire insultés, démissionnent le 10 mai 1975, après avoir porté le club sedanais pendant trois décennies ! Cette fois, dans ce climat d’hostilité, le club a échoué dans sa remontée immédiate. Un chapitre complet de l’histoire du club se referme tristement.

𝘓’𝘜𝘯𝘪𝘰𝘯, 10 𝘮𝘢𝘪 1975.
𝘓’𝘜𝘯𝘪𝘰𝘯, 10 𝘮𝘢𝘪 1975.
« En cette fin de saison 1974-1975, le club, encore dénommé CSSMA (…) est dans une situation financière critique » (Jean-Marie Mabillon, Le football à Mouzon2018).

5) 1976-1977-1978, la lente descente aux enfers :

Les saisons pesantes s’enchainent :
29 mai 1976, Sedan est relégué en 3ème division. C’est le retour au point départ. C’est l’année zéro du foot sedanais, niveau qui était celui du club à l’aube des années cinquante. Les caisses sont totalement vides. On ne peut même plus payer un entraineur à temps complet ! Les responsables techniques sont bénévoles ! 20 ans après le premier triomphe à Colombes, la débâcle financière est totale. Mais ni la mairie ni le Conseil Général n’accordent un centime de subvention…

𝘔𝘪𝘤𝘩𝘦𝘭 𝘊𝘶𝘯𝘺 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘳𝘷𝘪𝘦𝘸𝘦 𝘭𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘭𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯, 𝘎𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘊𝘩𝘢𝘳𝘱𝘦𝘯𝘵𝘪𝘦𝘳 (1971 -1983)  𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘓’𝘜𝘯𝘪𝘰𝘯, 12 𝘯𝘰𝘷𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 1976.
𝘔𝘪𝘤𝘩𝘦𝘭 𝘊𝘶𝘯𝘺 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘳𝘷𝘪𝘦𝘸𝘦 𝘭𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘭𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯, 𝘎𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘊𝘩𝘢𝘳𝘱𝘦𝘯𝘵𝘪𝘦𝘳 (1971 -1983) 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘓’𝘜𝘯𝘪𝘰𝘯, 12 𝘯𝘰𝘷𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 1976.
11 juin 1977, un match de gala est organisé opposant les « anciens » aux « modernes ». La nouvelle équipe dirigeante, emmenée par Jacky Nix(Président de 1977 à 1987), cadre dans l’industrie, se mobilise pour permettre au CSSde    survivre et d’éviter la faillite. 4500 supporters nostalgiques redonnent vie aux vieilles tribunes du stade Albeau. Non, Sedan n’est pas encore mort ! Pour l’anecdote, l’équipe du passé (qui retrouve une toute dernière fois ‘’Monsieur Louis’’ sur le banc de touche) bat l’équipe du présent 4 buts à 2. Cependant, il perd son statut professionnel (acquis depuis 1953).
𝘓𝘢 𝘱𝘭𝘢𝘲𝘶𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘮𝘢𝘵𝘤𝘩 𝘥𝘶 11 𝘫𝘶𝘪𝘯 1977, 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥𝘴 𝘢𝘯𝘤𝘪𝘦𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯 (𝘥𝘦𝘣𝘰𝘶𝘵) 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘫𝘰𝘶𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘥𝘦 1976/1977 (𝘢𝘤𝘤𝘳𝘰𝘶𝘱𝘪𝘴).
𝘓𝘢 𝘱𝘭𝘢𝘲𝘶𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘮𝘢𝘵𝘤𝘩 𝘥𝘶 11 𝘫𝘶𝘪𝘯 1977, 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥𝘴 𝘢𝘯𝘤𝘪𝘦𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯 (𝘥𝘦𝘣𝘰𝘶𝘵) 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘫𝘰𝘶𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘥𝘦 1976/1977 (𝘢𝘤𝘤𝘳𝘰𝘶𝘱𝘪𝘴).

13 mai 1978 : Au bord du précipice, saigné à blanc, rajeuni comme jamais, le CSSA évite de justesse la rétrogradation en division d’Honneur. Son maintien ne doit qu’à une série finale fantastique de cinq victoires consécutives ! Sedan continue de sombrer et tombe dans l’anonymat… que seuls de tristes records viennent éveiller. Comme par exemple la plus faible affluence de toute l’histoire du club à domicile (Le 18 mars 1978, Sedan-Talange n’attire que 448 fidèles).


Dans ces années sombres où le football de haut niveau a disparu de Sedan, la presse nationale enterre véritablement le club :
« La retraite de Sedan » pour Le Monde (9/10/1976).
_ « Sedan : La fin d’une belle aventure » pour L’Equipe (10/03/1977).
_ « Sedan : C’est la fin d’une belle aventure » pour France-Soir (3/04/1977).
Le mot de la fin pour Michel Quentin (alias Claude Dugauguez, frère du coach) : « Depuis 1870, Sedan n’avait pas connu un tel désastre » !

6) Les décennies 1980/1990 : La « longue errance du sanglier*»:

Pendant trois lustres, c’est-à-dire grosso modo les années 1980, et le début des années 1990, l’ancien club phare des Ardennes végète, oscille entre la D2 et la D3. Son budget est très limité. A ce propos, sa santé financière est fragile, voire précaire. Nonobstant qu’un changement de positionnement politique se fait sentir. Pour le maire socialiste Claude Demoulin (1983-1989), le football-spectacle a désormais droit de cité à Sedan !  Les comptes rendus des archivesmunicipales montrent une volonté d’accompagnement financier (léger, mais réel) des élus ardennais, conscients de la réalité (déjà délirante) de l’évolution du football professionnel :

𝘌𝘹𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘮𝘶𝘯𝘪𝘤𝘪𝘱𝘢𝘭𝘦 𝘥𝘶 5 𝘫𝘶𝘪𝘯 1986
𝘌𝘹𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘮𝘶𝘯𝘪𝘤𝘪𝘱𝘢𝘭𝘦 𝘥𝘶 5 𝘫𝘶𝘪𝘯 1986
𝘌𝘹𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘮𝘶𝘯𝘪𝘤𝘪𝘱𝘢𝘭𝘦 𝘥𝘶 26 𝘴𝘦𝘱𝘵𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 1991
𝘌𝘹𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘮𝘶𝘯𝘪𝘤𝘪𝘱𝘢𝘭𝘦 𝘥𝘶 26 𝘴𝘦𝘱𝘵𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 1991
Ainsi le club ardennais continue de vivre malgré tout une « belle aventure » (Jean-Claude Michaud, But !, 29/03/1985), et ce dans des conditions désastreuses : Quand Pierre Tordo est revenu au club comme entraineur en 1980, il observe avec effroi un stade en ruines, sans grillage, ni éclairage, et plus aucun ballon dans les vestiaires. Bref, « Il n’avait plus rien » (Légendes du FootSedan, la sueur et la gloire, 2001).
En novembre 1991, un audit financier commandé par la municipalité sedanaise révèle plusieurs lacunes dans le système de gestion du club ardennais. La structure du club est trop peu étoffée, peu professionnelle, trop bénévole en définitive, pour mener à bien les destinées du CSSA. Aucune malversation n’est observée, mais les procédures comptables sont jugées peu conformes avec les normes en vigueur. De plus, le bilan arrêté au 30 juin 1990 montre un déficit de près de 650000 francs. L’insuffisance de trésorerie monte à 1,5 million de francs ! D’ailleurs, la DNCG avait émis un « avis défavorable » quant à l’obtention du statut pro. Il est précisé que le club doit aussi épurer le passif des gestions précédentes. Francis Roumy rappelle que le Champion de France de D3 en titre a besoin d’un budget de fonctionnement de 10 à 12 millions de francs. Un allégement de la masse salariale est envisagé. Parmi les recettes supplémentaires, est espéré un apport complémentaire des droits TV (qui sont à l’époque très aléatoire, et dépendant du bon vouloir des retransmissions des diffuseurs). La ville de Sedan se porte également garante pour des prêts contractés auprès de deux banques.
𝘓𝘦 𝘲𝘶𝘰𝘵𝘪𝘥𝘪𝘦𝘯 𝘭𝘰𝘤𝘢𝘭 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘢𝘤𝘳𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘜𝘯𝘦𝘴 𝘢𝘶 𝘣𝘪𝘭𝘢𝘯 𝘤𝘩𝘪𝘧𝘧𝘳é 𝘯é𝘨𝘢𝘵𝘪𝘧 𝘥𝘶 𝘊𝘚𝘚𝘈 (𝘯𝘰𝘷𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 1991)
𝘓𝘦 𝘲𝘶𝘰𝘵𝘪𝘥𝘪𝘦𝘯 𝘭𝘰𝘤𝘢𝘭 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘢𝘤𝘳𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘜𝘯𝘦𝘴 𝘢𝘶 𝘣𝘪𝘭𝘢𝘯 𝘤𝘩𝘪𝘧𝘧𝘳é 𝘯é𝘨𝘢𝘵𝘪𝘧 𝘥𝘶 𝘊𝘚𝘚𝘈 (𝘯𝘰𝘷𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 1991)

Quoi qu’il en soit, la conclusion de ce rapport indique le besoin urgent pour le club sedanais d’adopter une organisation cohérente et hiérarchisée (avec un directeur, un comptable, un publicitaire…).
En conséquence, la loi impose désormais aux clubs sportifs dépassant un certain chiffre d’affaire à recourir à une forme de gestion complémentaire : Le CSSA opte pour la S.O.S (société à objet sportif). En mai 1993, lors d’une assemblée extraordinaire au Club House du stade Albeau, l’association CSSA donne son assentiment à cette nouvelle convention qui intègre des actionnaires privés (parmi les entreprises entrant dans l’actionnariat du club, citons Mercedes, Perrin frères, UranoRoumyDauchelle ou encore Leclerc).Le capital est de 800000 francs pour 1600 actions. D’autre part les statuts de la S.O.S précisent que celle-ci gère l’animation sportive, professionnelle, les actions de sponsoring, et des opérations mobilières et immobilières.
Cette nouvelle structure est censée permettre au football sedanais de poursuivre plus sereinement et sérieusement sa route dans l’antichambre de l’élite.

𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 (𝘗𝘳é𝘴𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵, à 𝘨𝘢𝘶𝘤𝘩𝘦) 𝘦𝘵 𝘎é𝘳𝘢𝘳𝘥 𝘏𝘰𝘶𝘳𝘣𝘦𝘵𝘵𝘦 (𝘵𝘳é𝘴𝘰𝘳𝘪𝘦𝘳, à 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘦) é𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘵𝘪𝘷𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘛𝘪𝘴𝘴𝘰𝘵, 𝘥𝘦𝘣𝘰𝘶𝘵 𝘢𝘶 𝘵𝘢𝘣𝘭𝘦𝘢𝘶 (𝘴𝘦𝘤𝘳é𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘨é𝘯é𝘳𝘢𝘭, 𝘢𝘶 𝘤𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦) (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘓’𝘜𝘯𝘪𝘰𝘯) * 𝘓𝘢 « 𝘭𝘰𝘯𝘨𝘶𝘦 𝘦𝘳𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘶 𝘴𝘢𝘯𝘨𝘭𝘪𝘦𝘳 »,  𝘵𝘪𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘮𝘱𝘳𝘶𝘯𝘵é à 𝘔𝘢𝘳𝘤 𝘝𝘢𝘯 𝘔𝘰𝘦𝘳𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘶𝘯 𝘢𝘳𝘵𝘪𝘤𝘭𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦-𝘍𝘰𝘰𝘵𝘣𝘢𝘭𝘭, 9/04/1985.
𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 (𝘗𝘳é𝘴𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵, à 𝘨𝘢𝘶𝘤𝘩𝘦) 𝘦𝘵 𝘎é𝘳𝘢𝘳𝘥 𝘏𝘰𝘶𝘳𝘣𝘦𝘵𝘵𝘦 (𝘵𝘳é𝘴𝘰𝘳𝘪𝘦𝘳, à 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘦) é𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘵𝘪𝘷𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘛𝘪𝘴𝘴𝘰𝘵, 𝘥𝘦𝘣𝘰𝘶𝘵 𝘢𝘶 𝘵𝘢𝘣𝘭𝘦𝘢𝘶 (𝘴𝘦𝘤𝘳é𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘨é𝘯é𝘳𝘢𝘭, 𝘢𝘶 𝘤𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦) (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘓’𝘜𝘯𝘪𝘰𝘯) * 𝘓𝘢 « 𝘭𝘰𝘯𝘨𝘶𝘦 𝘦𝘳𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘶 𝘴𝘢𝘯𝘨𝘭𝘪𝘦𝘳 », 𝘵𝘪𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘮𝘱𝘳𝘶𝘯𝘵é à 𝘔𝘢𝘳𝘤 𝘝𝘢𝘯 𝘔𝘰𝘦𝘳𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘶𝘯 𝘢𝘳𝘵𝘪𝘤𝘭𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦-𝘍𝘰𝘰𝘵𝘣𝘢𝘭𝘭, 9/04/1985.

71995-1996-1997-1998 : Foot, politique, fusion avortée et… DNCG… Les années de plomb…:

𝘓𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯𝘢𝘭 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘭𝘦𝘳𝘵𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘴𝘪𝘵𝘶𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘳𝘢𝘮𝘢𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘚𝘚𝘈 (𝘫𝘶𝘪𝘯 1995).
𝘓𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯𝘢𝘭 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘭𝘦𝘳𝘵𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘴𝘪𝘵𝘶𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘳𝘢𝘮𝘢𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘚𝘚𝘈 (𝘫𝘶𝘪𝘯 1995).
Malgré une ultime victoire contre Nancy (1-0), le 31 mai 1995, le CSSA quitte la SuperD2 et tombe en National 1.
Tel un cataclysme, l’intersaison 1995 est marquée par une guerre politique et d’influence lors des élections municipales de la même année, avec comme sujet de fond essentiel, la question du stade (construire une nouvelle enceinte moderne versus rénover et adapter l’actuel et vétuste Emile Albeau). Le président du CSSA, Francis Roumy, en place depuis 1989, a fait rentrer dans le capital du club (en 1993), celui qui deviendra le principal sponsor du CSSAdes années 1990, à savoir Pascal Urano. Le futur homme fort du club (il en sera le président entre 2000 et 2013) dirige en autre une entreprise de travaux publics et une concession Mercedes.
𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 𝘦𝘵 𝘗𝘢𝘴𝘤𝘢𝘭 𝘜𝘳𝘢𝘯𝘰 𝘦𝘯 1995, 𝘧𝘶𝘵𝘶𝘳 𝘥𝘶𝘰 𝘨𝘢𝘨𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘊𝘚𝘚𝘈 (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴)
𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 𝘦𝘵 𝘗𝘢𝘴𝘤𝘢𝘭 𝘜𝘳𝘢𝘯𝘰 𝘦𝘯 1995, 𝘧𝘶𝘵𝘶𝘳 𝘥𝘶𝘰 𝘨𝘢𝘨𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘊𝘚𝘚𝘈 (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴)
L’équipe dirigeante était proche du maire sortant Claude Vissac (RPR). L’arrivée à l’hôtel de ville sedanais de Jean-Paul Bachy (PS) change la donne. Certaines déclarations malheureuses lors de la période pré-électorale ont probablement eu des répercussions importantes. 
Dans l’hebdomadaire 7 en Ardennes, Claude Vissac rappelle telle une évidence : « Il ne fait aucun doute que les résultats des élections municipales de dimanche dernier ont pesé de tout leur poids dans l’avenir du football à Sedan. Il faut de la confiance. N’oublions pas que M. Bachy a dit : Je choisirai les futurs dirigeants et les futurs entraineurs ».
La cohabitation Roumy/Urano semble donc impossible avec le futur maire PS. Les salariés et les bénévoles qui préparent la reprise de l’entrainement fixé au 3 juillet, sont décontenancés.
𝘋𝘦𝘶𝘹 𝘫𝘰𝘶𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘦𝘮𝘣𝘭é𝘮𝘢𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘥é𝘤𝘦𝘯𝘯𝘪𝘦 1990 (𝘑𝘦𝘢𝘯-𝘔𝘢𝘳𝘤 𝘙𝘰𝘥𝘰𝘭𝘱𝘩𝘦 à 𝘨𝘢𝘶𝘤𝘩𝘦, 𝘦𝘵 𝘑𝘦𝘢𝘯-𝘓𝘰𝘶𝘪𝘴 𝘔𝘢𝘻𝘻é𝘰 à 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘦) 𝘢𝘤𝘤𝘰𝘮𝘱𝘢𝘨𝘯𝘦𝘯𝘵 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘧é𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘢𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘤𝘦 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳 𝘢𝘯𝘯𝘰𝘯𝘤𝘦 𝘴𝘢 𝘥é𝘮𝘪𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯.
𝘋𝘦𝘶𝘹 𝘫𝘰𝘶𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘦𝘮𝘣𝘭é𝘮𝘢𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘥é𝘤𝘦𝘯𝘯𝘪𝘦 1990 (𝘑𝘦𝘢𝘯-𝘔𝘢𝘳𝘤 𝘙𝘰𝘥𝘰𝘭𝘱𝘩𝘦 à 𝘨𝘢𝘶𝘤𝘩𝘦, 𝘦𝘵 𝘑𝘦𝘢𝘯-𝘓𝘰𝘶𝘪𝘴 𝘔𝘢𝘻𝘻é𝘰 à 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘦) 𝘢𝘤𝘤𝘰𝘮𝘱𝘢𝘨𝘯𝘦𝘯𝘵 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘧é𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘢𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘤𝘦 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳 𝘢𝘯𝘯𝘰𝘯𝘤𝘦 𝘴𝘢 𝘥é𝘮𝘪𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯.
Quoi qu’il en soit, le coup de tonnerre a lieu courant juin 1995 : Francis Roumy annonce sa démission en tant que président du CSSA. Les panneaux publicitaires « Budget » - société de location de véhicules dirigée par Roumy -  sont immédiatement retirés des pourtours du terrain d’AlbeauLes supporters font circuler une pétition pour réclamer son retour. Dans la foulée, l’argentier principal du club, Pascal Uranofait démonter les tribunes métalliques vertes et rouges, d’une capacité d’environ 3000 places assises, entourant la petite tribune, ainsi que l’affichage électrique et le système d’arrosage que ce dernier avait mis à la disposition du club… Le dernier partenaire d’envergue du club sedanais, Mr de Pascalis (responsable de centre Leclerc) s’interroge aussi sur son futur au sein du CSSA… Itou pour l’OPAC des Ardennes…
Sans ses principaux sponsors, les finances du club sont en danger, d’autant plus qu’il y a une rétrogradation sportive à gérer, avec de gros contrats à renégocier. En effet, la saison précédente, le CSSA avait l’un des plus gros budgets de la SuperD2 (23 millions de francs) et des ambitions sportives clairement affichées…
𝘓𝘦𝘴 𝘰𝘶𝘷𝘳𝘪𝘦𝘳𝘴 𝘴’𝘢𝘤𝘵𝘪𝘷𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘮ê𝘮𝘦 𝘥𝘶 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥’𝘜𝘳𝘢𝘯𝘰 : 𝘓𝘦𝘴 𝘵𝘳𝘪𝘣𝘶𝘯𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘷𝘪𝘴𝘰𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘥é𝘮𝘰𝘯𝘵é𝘦𝘴 (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴)
𝘓𝘦𝘴 𝘰𝘶𝘷𝘳𝘪𝘦𝘳𝘴 𝘴’𝘢𝘤𝘵𝘪𝘷𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘮ê𝘮𝘦 𝘥𝘶 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥’𝘜𝘳𝘢𝘯𝘰 : 𝘓𝘦𝘴 𝘵𝘳𝘪𝘣𝘶𝘯𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘷𝘪𝘴𝘰𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘥é𝘮𝘰𝘯𝘵é𝘦𝘴 (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴)

L’avenir du CSSA est donc de plus en plus incertain sur fond de carte post-électorale… Un plan B est activé par le nouvel édile afin de trouver un nouveau pool d’entrepreneurs sedanais. 
Finalement une entrevue secrète entre les nouveaux élus sedanais (dont un adjoint au maire, un certain… Didier Herbillon) et le mécène du CSSA, Pascal Urano, se déroule dans le café « Au Bon Vieux Temps » (Jacques BonfilsLa guerre de Trois, 2019).
Ainsi, après les turbulences post-électorales, le bon sens a repris le dessus : L’institution CSSA est au-dessus des querelles personnelles. Bref, le foot reprend ses droits à Sedan. Comme le titre L’Ardennais, « Après la pluie, le beau temps… » : Francis Roumy reste finalement à la tête de la S.A.O.S du club, et André Etchegoimberry est nommé président de l’association en rassembleur.
Le duo technique Metsu/Le Bihan va pouvoir se pencher sur la préparation de la saison 1995/1996.
Quoi qu’il arrive, Francis Roumy persiste et signe : « La vraie place de Sedan est en division 2 » (dans l’hebdomadaire sportif ardennais, Sport08, n°1, novembre 1996).

L’année suivante (1996), le club réussit ‘’sans difficultés’’ son passage devant la DNCG qui le met au régime sec : Il perd tout de même son statut professionnel. Il ne peut faire signer que des contrats fédéraux avec des montants plafonnés. Et Michel Rouquette, conseiller sportif du boss, est remercié. Pascal Urano « assume » comme il aime à le dire. D’ailleurs, les relations entre la municipalité de gauche et le président Roumy sont bonnes. Un million de francs de subvention, et des travaux sont réalisés au stade pour 2 millions de francs. Contrairement au passé, les pouvoirs publics reconnaissent pleinement la notoriété et la fonction sociale du club. Le club peut aussi compter sur les groupes de supporters « Allez Sedan et « Les Sangliers » qui lancent des bons de soutiens vis-à-vis du CSSA. Cette ambiance sereine permet de faire un recrutement judicieux de joueurs certes inconnus, peu onéreux mais revanchards (Ils s’appellent Nicolas Sachy, Cédric Elzéard, Olivier Quint, Pius N’Diefi…).

𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 𝘫𝘶𝘪𝘯 1996 : 𝘓’𝘏𝘪𝘴𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵-𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯 é𝘵𝘦𝘳𝘯𝘦𝘭 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘤𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 ?
𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 𝘫𝘶𝘪𝘯 1996 : 𝘓’𝘏𝘪𝘴𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵-𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯 é𝘵𝘦𝘳𝘯𝘦𝘭 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘤𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 ?

En revanche, le premier semestre de l’année 1997 est plein d’incertitudes :
Dans un premier temps, l’URSSAF exige le remboursement d’une dette de 8millions de francs (passif des salaires élevés des années SuperD2 et des résiliations de contrats des entraineurs limogés), et par conséquent la DNCG menace de sévir en envoyant Sedan joué en CFA ! Pire, au cœur de l’hiver 1997, le tribunal de commerce se penche sur le cadavre sedanais, menacé de cessation de paiement, voire de… dépôt de bilan ! Une souscription des supporters est lancée pour entretenir la flamme et l’espoir… Finalement, le 24 février 1997 le tribunal de commerce décide de ne pas mettre l’héritier de l’UAST en redressement judiciaire. A noter, qu’en cette froide journée de février, la présence mystérieuse d’un homme d’affaires camerounais, arrivé spécialement de Saragosse le matin même par avion, et surnommé le « Bouygues africain ». Cet improbable messi se disait intéressé pour investir dans le club… Sans suite…

𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 24/02/1997.
𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 24/02/1997.
Dans un second temps, un débat agite le landernau ardennais : Une (nouvelle) fusion est envisagée pour Sedan avec le… voisin et rival carolo. Depuis le début des années 1990, les derbys ardennais entre le CSSA et l’Olympique de Charleville enflamment deux fois l’an les stades Emile Albeau et le Petit Bois. Les discussions iront assez loin, mais chacun restera de son côté (L’Olympique de Charleville déposera par ailleurs le bilan avant la fin de l’année civile 1997). Le « FC Ardennes » n’existera jamais !
𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 18/03/1997.
𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 18/03/1997.

Toutefois, la partie n’est toujours pas finie pour Sedan ! Et c’est un homme de l’ombre qui va le sauver : Pour la énième fois, Pascal Urano fait le chèque qui permet au club de résorber le déficit et rassure la DNCG. Il se porte garant sur ses propres deniers ! Le 2 juillet 1997 (jour de l’étude de l’appel à la DNCG), tout Sedan respire ! Alors que le matin même les rumeurs sont plutôt négatives, la délivrance arrive en fin de journée : Les supporters massés devant la grande tribune d’Albeau d’un autre âge, laissent éclater leur joie. C’était son troisième passage en seulement 15 jours ! 
Un éprouvant suspense et un long stress de plusieurs mois se terminent enfin pour toute la communauté sedanaise, mais il existe toujours un litige avec l’URSSAF de l’ordre de 4 millions de francs dont un moratoire a été signé. « Il faudra en tirer les leçons… » dira après coup le président Roumy (France-Football, 29/07/1997). Dans les choix de restriction budgétaire à faire, le centre de formation est fermé, provoquant le départ d’une vingtaine de jeunes joueurs de la réserve
Cependant, sportivement parlant, Sedan n’a pas le droit à l’erreur lors de la saison suivante, 1997/1998. Urano révèlera plus tard que « c’était une question de vie ou de mort » ! (Légendes du Foot, Sedan, la sueur et la gloire, 2001). Le 23 mai 1998, une Ola dans le vieux stade Albeau et une victoire 5-0 propulsent Sedan en D2 dans une ambiance de fête totale dans la cité de Turenne.
Mais… 
Mais le 3 juin 1998, la DNCG recale le CSSA refusant de lui (re)donner son statut professionnel. Sedan va réussir son oral de rattrapage grâce à une formidable mobilisation générale, « l’Union Sacrée des Ardennais » : Enl’espace d’une semaine, ses supporters (170000 francs collectés dans 700 chèques), chefs d’entreprises (152 versent 5000 francs chacun) et collectivités territoriales (conseil général et ville de Sedan apportent environ 2 millions de francs) ont réussi avec succès l’opération « Sauvons Sedan ». La caution finale est apportée par Urano qui par lettre, s’engage personnellement à garantir les 7 millions de francs dus à l’URSSAF (créances fiscales, cotisations impayées…). Conseillé par un nouveau venu du Sud, Michel Bérard, les dirigeants sedanais ont pu ainsi consolider un budget de 23 millions de francs (dont un tiers provient des droits TV, nouvelle manne financière pour les clubs pro).

8) 2013 : « Rien ne se fera sans vous » ou la « décennie perdue » :

Entre 1998 et 2013, le club connait une parenthèse enchantée de « nouveau riche » (Dominique Rousseau, L’Equipe, 29/11/2002), particulièrement apprécié des amoureux du foot (Dominique Sévérac, « Sedan, le gros capital sympathie », L’Humanité, 19/01/2000) à la suite de sa Renaissance sportive lors de cet homérique printemps 1999 (Matthieu Le Chevallier, « La folle nuit de Sedan », Le Parisien, 28/04/1999)Le CSSAbénéficiaire type du foot libéral à la française (Jean-Luc Ferre, « Sedan bouscule la hiérarchie des comptes », La Croix, 13/11/2000), pratique cinq saisons de D1/L1, et dix saisons de D2/L2. Il peut ainsi percevoir de lucratifs droits TV en constante augmentation (Pierre Grundmann, « Sedan tourne rond et à l’économie », Libération, 9/04/2001). De même le Président Urano vend chaque année un actif du club (comme le faisaient en leur temps les frères Laurant), c’est-à-dire un joueur côté sur le marché des transferts : Pierre Deblock à Auxerre en 2000(pour 20 millions de francs), Olivier Quint à Nantes en 2001 (pour 25 millions de francs), Salif Diao à Liverpool en 2002 (pour 7 millions d’euros, soit le plus gros transfert jamais réalisé dans l’histoire du club), ou encore Henri Camara à Wolverhampton, et Modeste M’Bami au PSG en 2003 (pour 3 millions d’euros chacun). Ces sources de financements (complétées par un merchandising nouveau et une billetterie en hausse avec la mode des abonnements) permettent au club de grandir, de se structurer au niveau du staff technique et médical et de moderniser ses infrastructures (Blaise de Chabalier, «Sedan, bientôt la vie de château », Le Figaro, 11/03/2000) avec la construction du stade Dugauguez (en 2000-2001), et du centre de Vie Michel Charlot à Bazeilles (entre 2000 et 2002) mais qui a certainement éloigné le club de ses valeurs populaires et ouvrières (Etienne Labrunie, « Elevé à la dure, Sedan s’accommode mal de son nouveau confort », Le Monde, 25/11/2001).
Le forcing financier d’Urano en 2011 et 2012 pour renforcer l’équipe première afin de faire remonter le club en Ligue 1 va malheureusement être préjudiciable pour le CSSA qui échoue deux années consécutives au pied du podium…

𝘠𝘰𝘩𝘢𝘯𝘯 𝘏𝘢𝘶𝘵𝘣𝘰𝘪𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘢𝘤𝘳𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘢𝘨𝘦 𝘦𝘯𝘵𝘪è𝘳𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘴𝘪𝘵𝘶𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘤𝘳𝘪𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘚𝘚𝘈 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘲𝘶𝘰𝘵𝘪𝘥𝘪𝘦𝘯 𝘴𝘱𝘰𝘳𝘵𝘪𝘧 𝘓’𝘌𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦 (24/04/2013).
𝘠𝘰𝘩𝘢𝘯𝘯 𝘏𝘢𝘶𝘵𝘣𝘰𝘪𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘢𝘤𝘳𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘢𝘨𝘦 𝘦𝘯𝘵𝘪è𝘳𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘴𝘪𝘵𝘶𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘤𝘳𝘪𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘚𝘚𝘈 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘲𝘶𝘰𝘵𝘪𝘥𝘪𝘦𝘯 𝘴𝘱𝘰𝘳𝘵𝘪𝘧 𝘓’𝘌𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦 (24/04/2013).
Dès l’été 2012, des rumeurs de vente circulent à Sedan. Après plus d’une décennie à la tête du CSSA, Pascal Urano qui a connu deux finales de Coupe de France et une double qualification européenne, souhaite prendre du recul.Il ne veut plus mettre d’argent dans le fonctionnement d’une équipe qui a perdu en valeur. Les joueurs ne seraient plus payés depuis le début de la nouvelle année civile. Le club est endetté. Les chiffres divergent : Selon les sources, le montant de l’endettement varie du simple au double, de 6 à 12millions d’euros auquel il faut retrancher l’actif principal du club, à savoir le château de Montvillers à Bazeilles, lieu du centre d’entrainement et de formation du CSSA depuis une dizaine d’années (En 2005, Urano rachète ce centre au CSSA qui l’avait lui-même obtenu de la part du Conseil Général pour 600 000 euros). 
Très vite (22 novembre 2012), un certain Guy Cotret, « un ex-banquier pour le foot ouvrier » (Dominique Charton, Le Mag info Ardennes, n°69, 12/01/2013),  se positionne en déposant son plan de reprise. Il se déclare prêt à assainir les comptes, et à développer la formation. Il est à la tête d’un conglomérat d’investisseurs.
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓𝘢 𝘚𝘦𝘮𝘢𝘪𝘯𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘦𝘴, 21/02/2013.
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓𝘢 𝘚𝘦𝘮𝘢𝘪𝘯𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘦𝘴, 21/02/2013.

Malheureusement pour le devenir du club, l’affaire se complique dans cette partie à trois bandes, puisque le Conseil Général doit acquérir le château de Montvillers (évalué à plus de cinq millions d’euros, hors travaux à effectuer) pour ensuite louer cet ensemble immobilier au CSSA nouveau. De fait, les semaines passent, et le repreneur potentiel se sent quelque peu baladé par cette longue attente qui rend la situation de plus en plus délicate. Pour la première fois, le risque d’un dépôt de bilan commence à être évoqué avec gravité dans l’entourage administratif, économique et politique du CSSA. De son côté, la Région, par la voix de son président, le… Sedanais Jean-Paul Bachy observe que le Conseil Régional ne peut pas intervenir financièrement sur ce dossier ni subventionner les clubs sportifs professionnels.

Face à ce danger mortel pour leur club – et alors que le classement sportif ne cesse également de se détériorer en Ligue 2 – les supporters se mobilisent :

Le collectif « Sedanais à jamais » est créé sur le réseau social Facebook.

Outre ce collectif (créé sur le premier réseau social conçu) par les membres les plus actifs du « Kop Vert et Rouge » et des « Young Boys05 », un groupe de discussions est également ouvert sur le forum du (premier site internet sur le football sedanais, ouvert en septembre 1997) d’allezsedan.com : « Il faut sauver le soldat Sedan » sur lequel les idées fusent, et les propositions, plus ou moins farfelues, affluent.
On peut aussi souligner le fait qu’une manifestation est mise en place devant le stade avant la réception de Tours en L2 (vendredi 22 février 2013). Environ 200 supporters se réunissent devant le parvis du stade. Plus de 3000 signatures sont obtenues sur les pétitions lancées pour espérer la survie du club. En mars, ils se rassemblent de nouveau devant la préfecture.

𝘜𝘯 𝘧𝘶𝘮𝘪𝘨è𝘯𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘢𝘭𝘭𝘶𝘮é 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘳é𝘤𝘩𝘢𝘶𝘧𝘧𝘦𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘶𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳𝘴 𝘴𝘦𝘥𝘢𝘯𝘢𝘪𝘴… (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘋𝘙)
𝘜𝘯 𝘧𝘶𝘮𝘪𝘨è𝘯𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘢𝘭𝘭𝘶𝘮é 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘳é𝘤𝘩𝘢𝘶𝘧𝘧𝘦𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘶𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳𝘴 𝘴𝘦𝘥𝘢𝘯𝘢𝘪𝘴… (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘋𝘙)
Dans le stade fleurissent les banderoles, remplies de doutes, de craintes, et d’espérances :
Début avril 2013, malgré sa ténacité (5 à 6 mois de négociations), Guy Cotret « renonce à son projet de reprise du CSSA » (France3, 5/04/2013). Le deal – Il reprend les dettes et le club, en échange, les collectivités locales rachètent le complexe de Montvillers – n’a plus lieu.
Alors qu’il « faut sauver le soldat Sedan » (Une du Mag info Ardennes, n°75, 6/04/2013), un « Plan B pour la vente du CSSA » (Une de L’Ardennais, 9/04/2013) surgit dans le sombre ciel ardennais ! En réalité, c’est plutôt vers un plan…C que l’on se dirige. Après un hypothétique investisseur alsacien, le sauvetage du CSSA pourrait avoir lieu grâce à… des Ardennais dont le nom fuite dans la presse début mai : Giles et Marc Dubois ! Ce dernier, à la tête du groupe Aplus (basé dans le Var) a fait fortune dans le domaine de la santé et du bien-être. Il est classé 472ème fortune de France selon l’hebdomadaire économique Challenges. Pour sa part Gilles Dubois a joué au club dans les années 1970. Enfin, précisons que ce sont donc des enfants du pays, dont le père, ancien résistant, fut professeur d’histoire au lycée Turenne et au collège Le Lac à Sedan.
Pendant ce temps-là, en ce mois de mai 2013, sportivement, le CSSA connait des sentiments contradictoires : L’équipe première est officiellement rétrogradée en National le vendredi 10 mai après une défaite à domicile contre Niort. Tandis que la jeunesse du club (qui ne pourra jamais s’épanouir et grandir à la maison) s’offre une finale (perdue) de Gambardella au Stade de France contre les Girondins de Bordeaux le 31 mai.
Comme pour le premier repreneur, les négociations trainent. Les entrepreneurs ardennais demandent un audit complet pour connaitre précisément l’état financier du club.  Les discussions achoppent aussi sur le coût (très) élevé du complexe de Montvillers (5,5 millions d’euros). Les frères Dubois se retirent mi-juin (le 10), laissant planer de plus en plus le spectre du dépôt de bilan… Le 26 juin, le passage devant la DNCG est reporté pour la… troisième fois à la demande du patron du CSSA qui veut croire à une solution miracle puisqu’un mystérieux prince saoudien aurait montré de l’intérêt pour le club ce qui rend le maire de Sedan, Didier Herbillon « circonspect » (L’Equipe, 27/06/2013).
En définitive, le club est rétrogradé administrativement en CFA par la DNCG (4 juillet).
Pire, le lundi 15 juillet, les dirigeants sedanais ne se présentent pas devant la commission d’appel de la DNCG (confirmant la rétrogradation en CFA), et Urano annonce au cours d’une conférence de presse, particulièrement pesante la cessation de paiement du club… avec cette phrase explicative sur les déboires financiers : « On crée un actif immobilier et des structures prévues pour un rendement à long terme alors que le foot, c’est du court terme, avec des variations colossales de revenus ». Tout est dit pour celui qui aura « perdu » 19 millions d’euros dans le club. Et il rajoute telle une flèche empoisonnée à propos du revirement des potentiels repreneurs ardennais : « J’ai reçu un appel (de Dubois) m’indiquant qu’il ne suivait plus. Le coup de téléphone a duré 27 secondes. Je n’ai eu aucune explication ». Dont acte !
𝘔𝘪𝘤𝘩𝘦𝘭 𝘗𝘦𝘳𝘱è𝘵𝘦 (𝘥𝘪𝘳𝘦𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘨é𝘯é𝘳𝘢𝘭) 𝘦𝘵 𝘔𝘪𝘤𝘩𝘦𝘭 𝘙𝘰𝘶𝘲𝘶𝘦𝘵𝘵𝘦 (𝘤𝘰𝘯𝘴𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘴𝘱𝘰𝘳𝘵𝘪𝘧) 𝘦𝘯𝘵𝘰𝘶𝘳𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘗𝘳é𝘴𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵 𝘜𝘳𝘢𝘯𝘰 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘧é𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘶 16 𝘫𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘵 2013 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘊𝘭𝘢𝘶𝘥𝘦 𝘓𝘢𝘮𝘣𝘦𝘳𝘵)
𝘔𝘪𝘤𝘩𝘦𝘭 𝘗𝘦𝘳𝘱è𝘵𝘦 (𝘥𝘪𝘳𝘦𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘨é𝘯é𝘳𝘢𝘭) 𝘦𝘵 𝘔𝘪𝘤𝘩𝘦𝘭 𝘙𝘰𝘶𝘲𝘶𝘦𝘵𝘵𝘦 (𝘤𝘰𝘯𝘴𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘴𝘱𝘰𝘳𝘵𝘪𝘧) 𝘦𝘯𝘵𝘰𝘶𝘳𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘗𝘳é𝘴𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵 𝘜𝘳𝘢𝘯𝘰 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘧é𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘶 16 𝘫𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘵 2013 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘊𝘭𝘢𝘶𝘥𝘦 𝘓𝘢𝘮𝘣𝘦𝘳𝘵)

« Les fastueuses années Urano du CSSA s’achèvent là où elles avaient débuté, il y a une quinzaine d’années de cela, devant les juges de la DNCG » écrit Yanny Hureaux dans La Beuquette du journal (16/07/2013).
C’est le choc total chez les supporters qui versent des larmes…
Au cœur de l’été, le tribunal de commerce de Sedan prononce la liquidation judiciaire du CSSA (8 août 2013).
Quant au projet de reprise des frères Dubois, il est acté quatre jours plus tard (12 août 2013).

𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘭𝘰𝘤𝘢𝘭𝘦 (9/08/2013)
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘭𝘰𝘤𝘢𝘭𝘦 (9/08/2013)
𝘗𝘰𝘪𝘨𝘯é𝘦 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘗𝘢𝘴𝘤𝘢𝘭 𝘜𝘳𝘢𝘯𝘰 𝘦𝘵 𝘎𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘋𝘶𝘣𝘰𝘪𝘴 à 𝘭𝘢 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘦 𝘥𝘶 𝘵𝘳𝘪𝘣𝘶𝘯𝘢𝘭, 𝘭𝘦 8 𝘢𝘰û𝘵 2013 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘥𝘦 𝘙é𝘮𝘺 𝘞𝘢𝘧𝘧𝘭𝘢𝘳𝘵)
𝘗𝘰𝘪𝘨𝘯é𝘦 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘗𝘢𝘴𝘤𝘢𝘭 𝘜𝘳𝘢𝘯𝘰 𝘦𝘵 𝘎𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘋𝘶𝘣𝘰𝘪𝘴 à 𝘭𝘢 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘦 𝘥𝘶 𝘵𝘳𝘪𝘣𝘶𝘯𝘢𝘭, 𝘭𝘦 8 𝘢𝘰û𝘵 2013 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘥𝘦 𝘙é𝘮𝘺 𝘞𝘢𝘧𝘧𝘭𝘢𝘳𝘵)
La S.A.S.P (société anonyme sportive professionnelle) est donc liquidée. Sur 32 emplois, seuls deux sont conservés. Les licenciements sont nombreux. Les frères Dubois ont repris l’ensemble des attributs du club pour la somme finale de 2,5 millions d’euros. Malgré la liquidation du club, celui-ci ne changera pas de nom (remontant à juin 1970), ni de blason (datant d’octobre 1999). 
Pendant cette « Annus Horribilis » 2013, Sedan a certainement vécu la pire crise de son histoire.
Tout en lançant le slogan « Rien ne se fera sans vous » à l’adresse des supporters, Gilles Dubois qui devient président-délégué, doit préparer dans l’urgence, avec un budget de 1,5 million d’euros, une équipe compétitive pour aborder le championnat amateur de CFA2, un niveau que le club n’avait plus fréquenté depuis 1950… Il s’entoure dans sa tâche d’un directeur sportif, Jean-Claude Médotancien joueur sedanais (1965/1974), et comme entraineur, de Farid Fouzariégalement ancien joueur (1986/1992 et 1996/1998) et adjoint (2009/2012).
𝘓𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘳𝘪𝘴𝘮𝘢𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘴𝘱𝘦𝘢𝘬𝘦𝘳 𝘥𝘶 𝘴𝘵𝘢𝘥𝘦 𝘋𝘶𝘨𝘢𝘶𝘨𝘶𝘦𝘻, 𝘉𝘳𝘶𝘯𝘰 𝘎𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘯, 𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘦 𝘢𝘶 𝘧𝘪𝘥è𝘭𝘦 𝘱𝘶𝘣𝘭𝘪𝘤 𝘴𝘦𝘥𝘢𝘯𝘢𝘪𝘴, 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘱𝘳𝘦𝘯𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘔𝘢𝘳𝘤 𝘦𝘵 𝘎𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘋𝘶𝘣𝘰𝘪𝘴, 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥’𝘦𝘯𝘷𝘰𝘪 𝘥𝘶 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘮𝘢𝘵𝘤𝘩 𝘦𝘯 𝘊𝘍𝘈2 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘢 𝘳é𝘴𝘦𝘳𝘷𝘦 𝘥𝘶 𝘚𝘵𝘢𝘥𝘦 𝘥𝘦 𝘙𝘦𝘪𝘮𝘴,  𝘭𝘦 31 𝘢𝘰û𝘵 2013 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘊𝘭𝘢𝘶𝘥𝘦 𝘓𝘢𝘮𝘣𝘦𝘳𝘵).
𝘓𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘳𝘪𝘴𝘮𝘢𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘴𝘱𝘦𝘢𝘬𝘦𝘳 𝘥𝘶 𝘴𝘵𝘢𝘥𝘦 𝘋𝘶𝘨𝘢𝘶𝘨𝘶𝘦𝘻, 𝘉𝘳𝘶𝘯𝘰 𝘎𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘯, 𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘦 𝘢𝘶 𝘧𝘪𝘥è𝘭𝘦 𝘱𝘶𝘣𝘭𝘪𝘤 𝘴𝘦𝘥𝘢𝘯𝘢𝘪𝘴, 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘱𝘳𝘦𝘯𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘔𝘢𝘳𝘤 𝘦𝘵 𝘎𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘋𝘶𝘣𝘰𝘪𝘴, 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥’𝘦𝘯𝘷𝘰𝘪 𝘥𝘶 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘮𝘢𝘵𝘤𝘩 𝘦𝘯 𝘊𝘍𝘈2 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘢 𝘳é𝘴𝘦𝘳𝘷𝘦 𝘥𝘶 𝘚𝘵𝘢𝘥𝘦 𝘥𝘦 𝘙𝘦𝘪𝘮𝘴, 𝘭𝘦 31 𝘢𝘰û𝘵 2013 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘊𝘭𝘢𝘶𝘥𝘦 𝘓𝘢𝘮𝘣𝘦𝘳𝘵).

9) 2023 : « Sedan ne mourra pas » :

L’objet de cette dernière partie n’est pas de retracer les dix années de présidence Dubois. Pour l’aspect purement factuel, le groupe Sedan WorkingFootball, l’a réalisé récemment (« Bilan des dix ans »Facebook, mis en ligne le 2/07/2023).
Il serait trop long, fastidieux et épuisant de retracer toutes les péripéties étranges de cette présidence (prince saoudien, Pelé, MBappé (Pas Kylian, mais l’oncle, Pierre), logo, NFT, rachat du stade, « CSSA Global Project », Montvillers, et autres « projets innovants »…).
Après deux belles premières saisons réussies (2013/2015), aussi bien sur le plan sportif qu’organisationnel, la direction sedanaise a ensuite multiplié deschoix incompatibles avec son souhait, réitéré maintes fois, de retrouver la Ligue2.
Chaque année, le passage du club devant la DNCG offrait quelques sueurs froides aux supporters. Malgré les échecs sportifs ou l’arrêt des championnats à cause du Covid, le club repartait toujours (très souvent avec la mention « encadrement de la masse salariale »). Son président, Marc Dubois, réglant par chèque le trou financier (pluri-) annuel.
Il faut tout de même s’arrêter sur l’intersaison 2016 qui fut certainement symptomatique de cette navigation à vue : Ce fut surtout la fin des grands espoirs (utopiques) nés autour des mirages d’un prince saoudien, promettant la Ligue des Champions à Sedan ! (Interview lunaire donnée au Canal Football Club, sur Canal+, diffusée le dimanche 31 janvier 2016). Les coulisses des relations entre les frères Dubois et le prince Fahd ont également été suivies par France2 (« Un Prince dans les Ardennes ? », diffusé dans l’émission 13H15 le samedi 18 juin 2016). De multiples incompréhensionsont perduré entre les deux camps, notamment dans les investissements sur le domaine de Montvillers (Lire le chapitre « Le Prince disparait »Les Audacieux, chronique d’un territoire qui refuse le déclin, par Valérie Alasluquetas et Rémy Dessarts, 2022).
Bref, toute cette histoire rocambolesque a mal fini, coûté cher en argent, en temps et en crédit moral (Antoine Izambard, « Du rififi à Sedan entre le prince saoudien, le club et les intermédiaires », Challenges.fr, 12/07/2016).
Ce qui est plus gênant dans tous ces revirements incessants, est que cela a plombé la préparation de la future saison 2016/2017 : Après le départ de Roger Lemerre, le passage devant la DNCG fut très tardif (28 juin), et la reprise de l’entrainement tout autant (7 juillet, soit moins d’un mois avant le début du championnat de National). Résultat des courses, une rétrogradation sportive en National 2 à la fin…

𝘓’𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵-𝘷𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦 (3/08/2016) 𝘥𝘶 𝘵𝘰𝘱 𝘥é𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘥𝘶 𝘤𝘩𝘢𝘮𝘱𝘪𝘰𝘯𝘯𝘢𝘵, 𝘊𝘰𝘭𝘣𝘦𝘳𝘵 𝘔𝘢𝘳𝘭𝘰𝘵 𝘦𝘵 𝘎𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘋𝘶𝘣𝘰𝘪𝘴 𝘱𝘰𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘶𝘯 𝘨𝘳𝘰𝘶𝘱𝘦 𝘵𝘳è𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘳𝘦𝘪𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 17 𝘫𝘰𝘶𝘦𝘶𝘳𝘴. 𝘋’𝘢𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘥é𝘱𝘭𝘢𝘤𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 à 𝘈𝘷𝘳𝘢𝘯𝘤𝘩𝘦𝘴, 𝘪𝘭𝘴 𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘰𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘲𝘶𝘪𝘯𝘻𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘧𝘦𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘵𝘤𝘩 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘵𝘸𝘪𝘵𝘵𝘦𝘳 𝘊𝘚𝘚𝘈).
𝘓’𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵-𝘷𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦 (3/08/2016) 𝘥𝘶 𝘵𝘰𝘱 𝘥é𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘥𝘶 𝘤𝘩𝘢𝘮𝘱𝘪𝘰𝘯𝘯𝘢𝘵, 𝘊𝘰𝘭𝘣𝘦𝘳𝘵 𝘔𝘢𝘳𝘭𝘰𝘵 𝘦𝘵 𝘎𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘋𝘶𝘣𝘰𝘪𝘴 𝘱𝘰𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘶𝘯 𝘨𝘳𝘰𝘶𝘱𝘦 𝘵𝘳è𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘳𝘦𝘪𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 17 𝘫𝘰𝘶𝘦𝘶𝘳𝘴. 𝘋’𝘢𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘥é𝘱𝘭𝘢𝘤𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 à 𝘈𝘷𝘳𝘢𝘯𝘤𝘩𝘦𝘴, 𝘪𝘭𝘴 𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘰𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘲𝘶𝘪𝘯𝘻𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘧𝘦𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘵𝘤𝘩 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘵𝘸𝘪𝘵𝘵𝘦𝘳 𝘊𝘚𝘚𝘈).

Faisons un saut dans le temps : Eté 2022. Le Président Marc Dubois et son directeur sportif Julien Fernandez expliquent vouloir bâtir une équipe sur du moyen terme, pour la voir monter en puissance pendant trois saisons afin d’atteindre la Ligue 2. L’entraineur en place, Olivier Saragaglia, a un contrat qui court jusqu’en 2025 (Anthony Alyce, « CS Sedan Ardennes, les yeux rivés vers le professionnalisme », ecofoot.fr, 12/01/2023).
Bien que sur le terrain, un maintien confortable soit assuré courant 2023, des nouvelles peu rassurantes commencent à circuler sur les réseaux sociaux et dans la presse :

𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 27/05/2023
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 27/05/2023
En réalité, Marc Dubois finit par reconnaitre qu’il manque 900000 euros pour boucler le budget de la saison finissante. Et contrairement, à ce qu’il faisait depuis une décennie, il a décidé avec ses enfants qu’il ne mettrait plus un centime dans le CSSA. Pour être précis, Marc Dubois, âgé de 70 ans, a transféré toutes ses responsabilités dans les sociétés en lien avec le CSSA à son fils François depuis fin 2018.
C’est un choix familial qui peut être, et qui est parfaitement compréhensible.
Ce qui l’est beaucoup moins en revanche, est ce manque d’anticipation et de timing dans la gestion finale et catastrophique du club. On peut en effet s’interroger sur le fait qu’il n’ait pas préparé à minima sa transmission en travaillant en amont avec de potentiels repreneurs.
Il semble qu’un plafond fixé à 14 millions d’euros avait été fixé par la famille Dubois pour l’investissement financier au CSSA. Porté à sa connaissance, il savait donc qu’il ne pourrait pas aller plus loin dans son engagement… L’ouverture du capital de Sedan a été le vieux serpent de mer des dernières années.
En revanche, dans un rare moment de lucidité au cours de ces dernières semaines, Marc Dubois a affirmé que le « club n’avait jamais été pérennisé », dans le sens que l’UAST/CSSA n’avait jamais trouvé un modèle économique viable et durable, ni une solution crédible de fonctionnement pendant son siècle d’existence (Isabelle Forboteaux, « Le CSSA n’a jamais été pérennisé, c’est ce que nous tentons de faire aujourd’hui », France3.fr, 21/06/2023).
Enfin, malgré le déni présidentiel, les derniers salaires de joueurs n’ont pas été versés, ni les loyers, ni le paiement des différents prestataires…
D’autre part, les sommes versés au CSSA en dix ans sont considérables. Selon les sources, le Président Dubois a avancé le chiffre de 14 à 15 millions d’euros de fonds propres (Radio8, 27/07/2023). En parallèle, la progression sportive décennale n’a pas été phénoménale, ni l’évolution des infrastructures ou autres projets…
Dans une récente interview à l’excellent podcast Drapeau Vert et Carton Rouge (mis en ligne le 20/07/2023), le maire de Sedan Didier Herbillon a révélé que la vente du CSSA par Urano en 2013 avait été proposée aux Dubois pour un montant négociable entre 5 et 8 millions. Refus catégorique des potentiels repreneurs… On connait la suite…
Le 6 juin, la DNCG rétrograde Sedan en National 2.
𝘙é𝘶𝘯𝘪𝘰𝘯 à 𝘭’𝘦𝘯𝘵𝘳é𝘦 𝘥𝘶 𝘴𝘵𝘢𝘥𝘦 (𝘭𝘦 𝘴𝘢𝘮𝘦𝘥𝘪 10 𝘫𝘶𝘪𝘯 2023) 𝘰ù 𝘔𝘢𝘳𝘤 𝘋𝘶𝘣𝘰𝘪𝘴 𝘢𝘧𝘧𝘪𝘳𝘮𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘤𝘭𝘶𝘣 𝘢 « 99% 𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦𝘴 » 𝘥𝘦 𝘴𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘦𝘯 𝘕𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭. 𝘈𝘶 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘳𝘢𝘯𝘨, 𝘶𝘯 𝘴𝘱𝘦𝘤𝘵𝘢𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘴𝘵 𝘵𝘳è𝘴 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘵𝘪𝘧, 𝘦𝘵 𝘱𝘰𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘮𝘣𝘳𝘦𝘶𝘴𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘴𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 :  𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘊𝘭𝘢𝘶𝘥𝘦 𝘓𝘢𝘮𝘣𝘦𝘳𝘵)
𝘙é𝘶𝘯𝘪𝘰𝘯 à 𝘭’𝘦𝘯𝘵𝘳é𝘦 𝘥𝘶 𝘴𝘵𝘢𝘥𝘦 (𝘭𝘦 𝘴𝘢𝘮𝘦𝘥𝘪 10 𝘫𝘶𝘪𝘯 2023) 𝘰ù 𝘔𝘢𝘳𝘤 𝘋𝘶𝘣𝘰𝘪𝘴 𝘢𝘧𝘧𝘪𝘳𝘮𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘤𝘭𝘶𝘣 𝘢 « 99% 𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦𝘴 » 𝘥𝘦 𝘴𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘦𝘯 𝘕𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭. 𝘈𝘶 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘳𝘢𝘯𝘨, 𝘶𝘯 𝘴𝘱𝘦𝘤𝘵𝘢𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘴𝘵 𝘵𝘳è𝘴 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘵𝘪𝘧, 𝘦𝘵 𝘱𝘰𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘮𝘣𝘳𝘦𝘶𝘴𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘴𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 : 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘊𝘭𝘢𝘶𝘥𝘦 𝘓𝘢𝘮𝘣𝘦𝘳𝘵)
Une cagnotte en ligne, puis une campagne d’abonnements, en guise de soutien, et une réunion à l’hôtel de ville (16 juin) avec une vingtaine de chefs d’entreprise ne permettent guère d’espérer en un avenir plus serein. Itou pour les collectivités locales qui s’engagent prudemment. Il faut dire que Marc Dubois n’a jamais su fédérer autour de lui les entrepreneurs et les élus ardennais…
Le coup de massue tombe dans l’après-midi du mardi 4 juillet lors de l’appel formulé auprès de la DNCG. Dans un premier temps, le président sedanais proclame que le club « reste » en N2. En réalité, le CSSA est carrément exclu des championnats nationaux, ce qui le ferait jouer en… Régional 1 (ex-DH) !Stupeur, incompréhension et colère sont les mots d’ordre circulant sur les réseaux sociaux. Marc Dubois est clairement la cible des supporters sedanais !
Fidèle à son histoire, les Sangliers ardennais se relèvent dès le lendemain pour préparer la contre-attaque.
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 6/06/2023.
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴, 6/06/2023.
Comme par le passé, une nouvelle fois, le club en état de survie, va fédérer autour de lui. L’hebdomadaire d’information économique et juridique, Matot-Braine, va souvent, sous la plume de Pascal Rémy, donner des informations précieuses sur l’identité des potentiels repreneurs : L’ancien président populaire de Sedan, Francis Roumy, travaille jour et nuit pour monter avec Guy Cotret (déjà partie prenante en 2013 et en…2022 pour reprendre le club) un dossier de reprise, acté le jour de la Fête nationale (Alexandre Blanc, « C’est signé ! Le CSSA change de mains », France Bleu Champagne, 14/07/2023) et consolider un budget viable pour le…National. Les sept repreneurs potentiels reprennent les 900000 euros de dette, augmentent le capital à 1,5 million d’euros, et fabriquent un budget de 3,2 millions d’euros, aidés en cela par une centaine de sociétés privées.
𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 𝘦𝘵 𝘎𝘶𝘺 𝘊𝘰𝘵𝘳𝘦𝘵 𝘢𝘶 𝘴𝘵𝘢𝘥𝘦 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯é𝘦 𝘥𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘢𝘪𝘭 𝘭𝘦 18 𝘫𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘵 2023 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴)
𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴 𝘙𝘰𝘶𝘮𝘺 𝘦𝘵 𝘎𝘶𝘺 𝘊𝘰𝘵𝘳𝘦𝘵 𝘢𝘶 𝘴𝘵𝘢𝘥𝘦 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯é𝘦 𝘥𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘢𝘪𝘭 𝘭𝘦 18 𝘫𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘵 2023 (𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴)
Dans ce moment d’union autour du club sportif phare des Ardennes, toutes les collectivités locales se joignent à ce mouvement. Ce sont plus de 300000 euros d’argent public qui sont promis par les élus ardennais.
Sans oublier, ce collectif de quatre supporters qui lancent dès le 5 juillet une Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) dans le but d’accompagner le CSSA s’il venait à véritablement repartir au plus bas de l’échelle sportive. Déjà 100000 euros de promesses ont été annoncés. Dans le but d’intégrer le futur conseil d’administration du club, cette SCIC s’est trouvé un nom, révélé le 21 juillet dernier : « Les Enfants d’Albeau » ! Tout un symbole !
𝘓𝘢 𝘱𝘢𝘨𝘦 𝘧𝘢𝘤𝘦𝘣𝘰𝘰𝘬 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘚𝘊𝘐𝘊 𝘵𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘳é𝘨𝘶𝘭𝘪è𝘳𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘪𝘯𝘧𝘰𝘳𝘮é 𝘭𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘳𝘯𝘢𝘶𝘵𝘦𝘴
𝘓𝘢 𝘱𝘢𝘨𝘦 𝘧𝘢𝘤𝘦𝘣𝘰𝘰𝘬 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘚𝘊𝘐𝘊 𝘵𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘳é𝘨𝘶𝘭𝘪è𝘳𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘪𝘯𝘧𝘰𝘳𝘮é 𝘭𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘳𝘯𝘢𝘶𝘵𝘦𝘴
Le 27 juillet, les élus Boris Ravignon et Didier Herbillon, le député Jean-Luc Warsmann, les repreneurs Francis Roumy et Guy Cotret, le président de l’association Daniel Guérin, un représentant des « Enfants d’Albeau », leur avocat et… Marc Dubois ont été reçus au CNOSF. Après une heure et demie « d’échanges riches » (dixit Monsieur le maire sur le réseau social Twitter), ladécision a été repoussée au lundi suivant !
L’attente, déjà insoutenable, pour le peuple vert et rouge, continue…
Le 31 juillet, après une journée interminable, alors que le matin même, leCNOSF avait proposé d’abord le N2 à Sedan dans sa conciliation avant de rendre un avis…favorable en fin de journée ! Son dossier doit repasser devant la DNCG  dans…trois jours!
𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘴𝘰𝘯 é𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯𝘢𝘭 𝘥𝘦 19𝘩, 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦3 𝘢𝘯𝘯𝘰𝘯𝘤𝘦 𝘭𝘢 (𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪è𝘳𝘦 ?) 𝘣𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴𝘦𝘮𝘢𝘪𝘯𝘦 ! (31/07/2023)
𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘴𝘰𝘯 é𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯𝘢𝘭 𝘥𝘦 19𝘩, 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦3 𝘢𝘯𝘯𝘰𝘯𝘤𝘦 𝘭𝘢 (𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪è𝘳𝘦 ?) 𝘣𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴𝘦𝘮𝘢𝘪𝘯𝘦 ! (31/07/2023)
La veille de la décision finale (soit le 2/08), à 23h, les dirigeants sedanais apprennent que ce sera finalement le COMEX qui se réunira le lendemain à 9h précises pour statuer sur son cas, ainsi que pour Annecy et Sochaux, ce dernier club avec lequel Sedan partage, de manière assez ubuesque le même avocat…
𝘜𝘯 𝘭𝘢𝘱𝘪𝘥𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘶𝘯𝘪𝘲𝘶é 𝘥𝘶 𝘊𝘖𝘔𝘌𝘟, 𝘵𝘰𝘮𝘣é 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥𝘦𝘴 13 𝘩𝘦𝘶𝘳𝘦𝘴 𝘤𝘦 𝘫𝘦𝘶𝘥𝘪 3 𝘢𝘰û𝘵 2023, 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘢𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳 𝘭𝘢 𝘮𝘰𝘪𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘦𝘹𝘱𝘭𝘪𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯, 𝘦𝘯𝘵𝘦𝘳𝘳𝘦 𝘭𝘪𝘵𝘵é𝘳𝘢𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘤𝘭𝘶𝘣 𝘥𝘦 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯.
𝘜𝘯 𝘭𝘢𝘱𝘪𝘥𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘶𝘯𝘪𝘲𝘶é 𝘥𝘶 𝘊𝘖𝘔𝘌𝘟, 𝘵𝘰𝘮𝘣é 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥𝘦𝘴 13 𝘩𝘦𝘶𝘳𝘦𝘴 𝘤𝘦 𝘫𝘦𝘶𝘥𝘪 3 𝘢𝘰û𝘵 2023, 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘢𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳 𝘭𝘢 𝘮𝘰𝘪𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘦𝘹𝘱𝘭𝘪𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯, 𝘦𝘯𝘵𝘦𝘳𝘳𝘦 𝘭𝘪𝘵𝘵é𝘳𝘢𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘤𝘭𝘶𝘣 𝘥𝘦 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯.

Dès le lendemain matin de cette cruelle sentence (le vendredi 4/08 à 6 heures !), le CSSA opère une saisie en urgence du tribunal administratif pour contester cette (non) décision. En fin de journée, une incompréhensible et honteuse lettre du COMEX tente d’expliquer l’inexplicable, alors que dans le même temps, Francis Roumy lance une pétition de soutien au club sur Facebook où le #justicepoursedan prolifère avec la force d’un sanglier blessé. Elle recueille rapidement plus de 5000 signatures.

La journée du lundi 7/08 est interminable. Les réseaux sociaux bruissent de rumeurs infondées… tandis que la télévision régionale fait d’ores et déjà la nécrologie du CSSA.

𝘜𝘯 𝘣𝘳𝘦𝘧 𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 é𝘱𝘰𝘱é𝘦𝘴 𝘴𝘦𝘥𝘢𝘯𝘢𝘪𝘴𝘦𝘴 𝘦𝘴𝘵 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘢𝘤é 𝘴𝘶𝘳 𝘭’𝘢𝘯𝘵𝘦𝘯𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦3
𝘜𝘯 𝘣𝘳𝘦𝘧 𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 é𝘱𝘰𝘱é𝘦𝘴 𝘴𝘦𝘥𝘢𝘯𝘢𝘪𝘴𝘦𝘴 𝘦𝘴𝘵 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘢𝘤é 𝘴𝘶𝘳 𝘭’𝘢𝘯𝘵𝘦𝘯𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦3
Dans la soirée du mardi 8 août 2023 (dix ans pile jour pour jour après la précédente liquidation du club), le tribunal administratif de Paris indiquait rejeter le recours déposé par le club.
𝘓𝘦 𝘵𝘸𝘦𝘦𝘵 𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘳𝘦𝘥𝘰𝘶𝘵é 𝘥𝘦 𝘋𝘪𝘥𝘪𝘦𝘳 𝘏𝘦𝘳𝘣𝘪𝘭𝘭𝘰𝘯 (𝘷𝘦𝘳𝘴 20 𝘩𝘦𝘶𝘳𝘦𝘴, 8/08/2023).
𝘓𝘦 𝘵𝘸𝘦𝘦𝘵 𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘳𝘦𝘥𝘰𝘶𝘵é 𝘥𝘦 𝘋𝘪𝘥𝘪𝘦𝘳 𝘏𝘦𝘳𝘣𝘪𝘭𝘭𝘰𝘯 (𝘷𝘦𝘳𝘴 20 𝘩𝘦𝘶𝘳𝘦𝘴, 8/08/2023).
Pour l’honneur car sans aucune incidence sportive, Guy Cotret souhaite porter l’affaire devant le Conseil d’Etat (requête finalement repoussée au mois de septembre…) pour dénoncer le traitement dont a été victime Sedan, n’hésitant pas à parler de scandale(s) devant les pseudo-arguments avancés par les (hautes) instances pour recaler ainsi le club… 
En effet, personne ne conteste les décisions du 6 juin (rétrogradation en N2) et du 4 juillet (exclusion des championnats nationaux), parce que Marc Dubois n’avait apporté aucune garantie de financement, ni présenté un budget équilibré.
Ce qui est en revanche scandaleux, est la façon dont a été traité le dossier de Sedan par la suite, entre mépris et condescendance par les technocrates parisiens. La cassure sociétale entre les élites et le peuple ne cesse de s’agrandir dans notre pays. En réalité il fallait sauver Nancy (très vite, trop vite repêché) d’une mort programmée en N2, et recaser Sochaux en N1 (inversement, après des délais à rallonge)… Sedan « le petit » était la victime collatérale parfaite d’une injustice sportive et d’une honte politique sans aucun écho médiatique national et ce, dans l’indifférence générale…
Nonobstant, la seule voix audible est celle du journaliste sportif du service public, spécialiste de l’athlétisme, Patrick Montel, amoureux de Sedan depuis sa jeunesse, qui en appelle, dans une poignante vidéo diffusée le 5 aout sur les réseaux sociaux, aux décideurs parisiens à la raison et à la passion pour le vrai football ! En vain…
𝘗𝘢𝘵𝘳𝘪𝘤𝘬 𝘔𝘰𝘯𝘵𝘦𝘭 𝘥𝘦 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘢𝘨𝘦 à 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯 (𝘤𝘢𝘱𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘥’é𝘤𝘳𝘢𝘯 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘳é𝘤é𝘥𝘦𝘯𝘵𝘦 𝘷𝘪𝘥é𝘰 𝘱𝘰𝘴𝘵é 𝘴𝘶𝘳 𝘛𝘸𝘪𝘵𝘵𝘦𝘳, 26/06/2023)
𝘗𝘢𝘵𝘳𝘪𝘤𝘬 𝘔𝘰𝘯𝘵𝘦𝘭 𝘥𝘦 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘢𝘨𝘦 à 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯 (𝘤𝘢𝘱𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘥’é𝘤𝘳𝘢𝘯 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘳é𝘤é𝘥𝘦𝘯𝘵𝘦 𝘷𝘪𝘥é𝘰 𝘱𝘰𝘴𝘵é 𝘴𝘶𝘳 𝘛𝘸𝘪𝘵𝘵𝘦𝘳, 26/06/2023)
Un « deux poids, deux mesures » dans l’approche des dossiers Initialement prévu le 16 aout, l’audience des repreneurs sedanais est finalement et tout bonnement annulée !!! Notre dossier, travaillé, solide et crédible, ne sera jamais réétudié !
𝘛𝘸𝘦𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘋𝘪𝘥𝘪𝘦𝘳 𝘏𝘦𝘳𝘣𝘪𝘭𝘭𝘰𝘯 (17/08/2023)
𝘛𝘸𝘦𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘋𝘪𝘥𝘪𝘦𝘳 𝘏𝘦𝘳𝘣𝘪𝘭𝘭𝘰𝘯 (17/08/2023)

« La FFF a tué le CS Sedan Ardennes » ! Le titre évocateur du magazine mensuel décalé So Foot (21/08/2023) dresse un constat terrible de cet été… Un ‘’13 juillet 2021’’ à l’envers, comme si la FFF n’avait jamais digéré/admis sa décision de remettre, de réintroduire Sedan en National après les années Covid…

Selon Radio8, le dépôt de bilan de la SAS de Marc Dubois a été officiellement présenté au tribunal de de commerce de Sedan jeudi 24 aout pour devenir effectif lundi 28 aout 2023, venant ainsi clôturer cet épisode douloureux.

Conclusion :

 

Quoi qu’il en soit, le CSSA va donc repartir en Régional 1 (R1, ex-DH, soit le 6ème échelon), un niveau non fréquenté depuis la saison 1949/1950 !
Il y a tout à rebâtir ! Comme à la fin des années 1940 !

𝘛𝘸𝘦𝘦𝘵 𝘥’𝘈𝘶𝘳é𝘭𝘪𝘦𝘯 𝘉𝘦𝘩𝘳 (9/08/2023), 𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘳𝘪𝘦𝘯 𝘴𝘦𝘥𝘢𝘯𝘢𝘪𝘴, 𝘴𝘱é𝘤𝘪𝘢𝘭𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘗𝘳𝘪𝘯𝘤𝘪𝘱𝘢𝘶𝘵é 𝘥𝘦 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯 à 𝘭’é𝘱𝘰𝘲𝘶𝘦 𝘮𝘰𝘥𝘦𝘳𝘯𝘦.
𝘛𝘸𝘦𝘦𝘵 𝘥’𝘈𝘶𝘳é𝘭𝘪𝘦𝘯 𝘉𝘦𝘩𝘳 (9/08/2023), 𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘳𝘪𝘦𝘯 𝘴𝘦𝘥𝘢𝘯𝘢𝘪𝘴, 𝘴𝘱é𝘤𝘪𝘢𝘭𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘗𝘳𝘪𝘯𝘤𝘪𝘱𝘢𝘶𝘵é 𝘥𝘦 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯 à 𝘭’é𝘱𝘰𝘲𝘶𝘦 𝘮𝘰𝘥𝘦𝘳𝘯𝘦.
Qui seront les nouveaux maîtres bâtisseurs, lointains héritiers du Président Cardinal, inventeur de « SEDAN » à l’aube du XXème siècle (« Le Football Club Sedanais, 1901), de Marcel Schmitt, fondateur de « SEDAN » quelques mois après l’Armistice de 1918 (« L’Union Athlétique Sedanaise », 1919), des frères Laurant avec Louis Dugauguez, qui avaient construit « SEDAN » (« L’Union Athlétique de Sedan-Torcy »dans les années suivant la Libération, et du trioMetsu/Roumy/Urano qui avaient relancé « SEDAN » au mitan des années 1990 ?
Sur sa page Facebook, Olivier Laurant résume l’état d’esprit que doivent avoir les Sedanais (8/07/2023).
Sur sa page Facebook, Olivier Laurant résume l’état d’esprit que doivent avoir les Sedanais (8/07/2023).

« Le Jour d’après » : Au lendemain de l’annonce du rejet du recours devant le tribunal administratif entrainant la rétrogradation du CSSA en R1, l’équipe B, devenant l’équipe A a joué et fait 0-0 contre Habay-la-Neuve, sur la pelouse d’Hannogne-Saint-Martin, sous les yeux d’une centaine de supporters (9/08/2023).

𝘓𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘢𝘶 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯, 𝘭’é𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦 𝘳é𝘴𝘦𝘳𝘷𝘦 𝘥𝘦𝘷𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘶 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘶 𝘭𝘦𝘯𝘥𝘦𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘭’é𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪è𝘳𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘚𝘚𝘈  (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 : 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘬 𝘔𝘢𝘳𝘲𝘶𝘪𝘴)
𝘓𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘢𝘶 𝘚𝘦𝘥𝘢𝘯, 𝘭’é𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦 𝘳é𝘴𝘦𝘳𝘷𝘦 𝘥𝘦𝘷𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘶 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘶 𝘭𝘦𝘯𝘥𝘦𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘭’é𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪è𝘳𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘚𝘚𝘈 (𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰 : 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘬 𝘔𝘢𝘳𝘲𝘶𝘪𝘴)
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘥𝘶 9/082023 𝘦𝘵 𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘜𝘯𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 10/08/2023.
𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘈𝘳𝘥𝘦𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘥𝘶 9/082023 𝘦𝘵 𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘓’𝘜𝘯𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 10/08/2023.

Le maire de Sedan, Didier Herbillon, très impliqué dans le sauvetage du club, a été sollicité par deux médias conservateurs pour faire des tribunes, en allant jusqu’à en appeler au Président de la République ! (Le JDD dans sa version numérique (12/08/2023), et sur CNews, 13/08/2023). 
« A Sedan, on n’a pas Macron, mais on a Herbillon » (tweet de Steph’ Mazzéo, 1/08/2023).
Le Quotidien du Sport (propriété du groupe Robert Lafont, potentiel investisseur dans le pool de repreneurs) propose aussi régulièrement des articles pour défendre les intérêts du CSSA.

𝘎𝘶𝘺 𝘊𝘰𝘵𝘳𝘦𝘵 𝘴’𝘦𝘴𝘵 é𝘨𝘢𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷é 𝘪𝘯𝘷𝘪𝘵é 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘱𝘭𝘢𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘥𝘦 « 𝘓’𝘏𝘦𝘶𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘗𝘳𝘰𝘴 » (𝘊𝘕𝘦𝘸𝘴, 13/08/2023).
𝘎𝘶𝘺 𝘊𝘰𝘵𝘳𝘦𝘵 𝘴’𝘦𝘴𝘵 é𝘨𝘢𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷é 𝘪𝘯𝘷𝘪𝘵é 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘱𝘭𝘢𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘥𝘦 « 𝘓’𝘏𝘦𝘶𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘗𝘳𝘰𝘴 » (𝘊𝘕𝘦𝘸𝘴, 13/08/2023).

En ce funeste début d’août 2023, l’association CSSA déménage ses documents administratifs, ses affaires de foot et ses trophées de Montvillers – véritable incarnation du mythe d’Icare à la sedanaise - au stade Dugauguez(dans le local de la billetterie).


Et on se tourne déjà vers l’avenir :
Une réflexion est en cours pour réaménager le site de l’ancien stade Albeauafin d’y faire pousser les terrains d’entrainement pour les prochaines générations de footballeurs sedanais !
Un retour aux sources ! Exactement à l’endroit où 100 ans plus tôt des pionniers avaient érigé le premier stade sedanais, celui dit du Bourrelet (travaux débutés courant 1923, inauguré en septembre 1924 !).
On réfléchit aussi à la réouverture du Club House, lieu hautement convivial des avants et après-matchs !
De même il est plus que temps – pour que le futur soit construit sur des fondations solides – d’aménager un espace muséal et un centre d’interprétation au stade qui seraient richement accompagnés par les nombreuses et précieuses archives de Claude Lambert !
Et pourquoi pas – tant que nous y sommes  pour les puristes de réévaluer la vraie date d’origine du club sur notre fier blason : L’année 1901 ! Après tout l’année 1919 n’a pas toujours figuré sur nos écuissions. Jusqu’au milieu de la décennie 1990, l’année 1920 prévalait… Mais ceci est une autre histoire…

 

Non, Sedan n’est pas mort ! Une nouvelle histoire est à écrire avec une page totalement blanche !
Face à l’adversité, combien de fois le club de football de Sedan s’est-il relevé avec abnégation et volonté ?
UNDIQUE ROBUR !

Gageons, que pour la reprise du championnat, il y aura une belle fête populaire du football ardennais lors de cette saison 2023/2024. 
Quoi qu’il en soit, l’histoire du foot à Sedan - avec ses hauts et ses bas - continue !

 

J’entends déjà gronder au loin dans l’Ardenne profonde, du côté de Bogny-sur-Meuse,
J’entends déjà monter de feu Emile-Albeaules âmes du passé,
J’entends déjà rugir Louis-Dugauguez des chants du peuple ardennais :

 

« Et ils sont là, et ils sont là, et ils sont là… les Sedanais… » !

 

Jeunes et ardents footballeurs, un siècle de traditions sedanaises vous contemple !

 

Plus que jamais, ALLEZ SEDAN !

 

Thomas DELAGE (enseignant en Histoire)

Commentaires: 17
  • #17

    Jean-Louis Baclet (vendredi, 05 janvier 2024 19:43)

    Bonsoir.
    Je suis un Ardennais expatrié dans la Meuse, (natif de Vouziers). Bien entendu, je suis supporter de Sedan. Je voudrais savoir si je peux commander un maillot de la saison en cours. A qui dois je m'adresser ?
    Merci pour votre réponse.
    jlbaclet@gmail.com.

  • #16

    Rogério de castro (lundi, 28 août 2023 18:52)


    Bonjour, je m'appelle Rogério Castro et je suis brésilien et fan de ............, j'ai beaucoup aimé l'article, si vous pouvez, mettez les autres liens vers l'histoire du club .
    Je découvre beaucoup le club et son histoire.

  • #15

    GRASMUCK Jean-Paul (jeudi, 29 décembre 2022 16:32)

    Félicitations. J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Merci

  • #14

    Maellan (vendredi, 10 décembre 2021 11:10)

    Allez Sedan nous les supporters se ccs

  • #13

    Steffen Armand (mercredi, 20 octobre 2021 12:14)

    Top votre site

  • #12

    Laurent Oldani (mardi, 31 août 2021 12:25)

    Toujours aussi bien analysé l’adversaire bravo

  • #11

    Laurent Oldani (mardi, 17 août 2021 22:10)

    Bon site super intéressant et bonne analyse bravo continue comme ça

  • #10

    Vinvin 08 (mardi, 10 août 2021 08:42)

    Bjr concernant la numérotation des joueurs, il manque Nadir Belhadj...sinon super cité ...

  • #9

    Nicolle (lundi, 09 août 2021 18:14)

    Superbe site allez sedan�❤️

  • #8

    Chris Cous (lundi, 04 mai 2020 12:11)

    Redémarrage à zéro encore une fois, dommage !

  • #7

    Danais78 (samedi, 02 mai 2020 21:43)

    Merci pour ce site et les superbes fonds d'écran

  • #6

    verte martine (mercredi, 29 avril 2020 17:23)

    tres beau site merci

  • #5

    RAMOS jean pierre (dimanche, 19 avril 2020 21:18)

    Super site

  • #4

    Lyly (dimanche, 19 avril 2020 10:11)

    Superbe site
    Merci

  • #3

    Nicolle lionel (mercredi, 01 avril 2020 12:09)

    C'est très simpa pour soutenir notre club allez sedan

  • #2

    Coline Loreleï Yunà (lundi, 02 mars 2020 14:54)

    Le site est réellement super!�❤�

  • #1

    Chauveau Anne (lundi, 02 mars 2020 14:38)

    C'est bien, continuez comme ça


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